Marketing RH émotionnel : comprendre le cerveau du candidat avant son CV Article 1/2
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Le 12 novembre 2025
Comment le marketing RH émotionnel redéfinit la marque employeur et la fidélisation des talents au Québec
Depuis 2023, le marché du travail québécois a profondément changé. Ce n’est plus seulement une question de salaire ou d’avantages sociaux : c’est désormais une question d’émotion. Les entreprises vivent un paradoxe : elles offrent les meilleures conditions de leur histoire, mais voient pourtant leurs employés partir. Selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ, 2025), plus de 235 000 postes demeurent vacants et le taux de roulement dépasse 27 % dans plusieurs secteurs. Le constat est clair : les employés ne quittent pas une entreprise, ils quittent une émotion.
Ce glissement du rationnel vers l’émotionnel bouleverse les fondements des ressources humaines. Les neurosciences démontrent que 90 % des décisions humaines se prennent avant toute réflexion logique. Le cerveau limbique, siège des émotions, précède le raisonnement. Dans un contexte de pénurie durable, ce simple fait transforme la façon de recruter. Une offre d’emploi n’est plus un texte descriptif : c’est une expérience sensorielle. Le ton employé, la chaleur du message et la cohérence visuelle influencent souvent davantage qu’une grille salariale soigneusement calculée.
Les entreprises qui comprennent ce phénomène récoltent déjà les bénéfices. Les offres d’emploi rédigées avec un vocabulaire positif obtiennent 38 % plus de clics, tandis que celles accompagnées de visuels humains génèrent 60 % d’interactions supplémentaires (Université de Montréal, 2024). Ces chiffres ne traduisent pas seulement l’efficacité d’un bon marketing ; ils reflètent une réalité biologique : le recrutement est devenu un processus neuro-émotionnel.
Ainsi, le marketing RH émotionnel ne se limite plus à promouvoir une marque employeur. Il relie la biologie du comportement humain à la stratégie d’attraction et de fidélisation des talents. C’est le nouveau langage du recrutement moderne — un langage où l’on parle au cœur avant de parler au CV.
Les neurosciences du recrutement : le cerveau du candidat avant son CV
Le recrutement n’est plus une simple procédure administrative ; c’est désormais un dialogue émotionnel. Depuis 2023, les entreprises québécoises constatent que, malgré des salaires compétitifs, la fidélité des employés diminue. Le véritable enjeu n’est plus le montant sur la paie, mais l’expérience émotionnelle vécue avant, pendant et après l’embauche.
Les neurosciences confirment que 90 % des décisions humaines se prennent avant la raison. Lorsqu’un candidat lit une offre, son cerveau limbique réagit en quelques millisecondes. Le ton du texte, la clarté du visuel et la crédibilité du message déterminent instantanément son intérêt ou son désengagement. Une formulation froide bloque la dopamine, l’hormone de la curiosité ; un discours humain et chaleureux, au contraire, active la sérotonine et l’ocytocine — les messagères de la confiance et du bien-être.
Une étude de l’Université de Montréal (2024) illustre bien cette dynamique : les annonces contenant des mots positifs génèrent 38 % plus de clics, et celles accompagnées d’images authentiques provoquent 60 % d’interactions supplémentaires. Ce ne sont pas de simples statistiques ; c’est l’expression mesurable de la biologie de la décision.
Et si vous pensez que cela relève de la théorie, détrompez-vous. Les jeux vidéo, TikTok ou même les plateformes de hasard exploitent la même mécanique DOSE, acronyme des quatre hormones clés de la motivation humaine :
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Dopamine : stimule la curiosité, la motivation et la recherche de nouveauté.
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Ocytocine : renforce la confiance, l’attachement et le sentiment d’appartenance.
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Sérotonine : favorise la stabilité émotionnelle et la reconnaissance sociale.
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Endorphine : génère du plaisir, réduit le stress et entretient la satisfaction au travail.
Ces quatre messagères chimiques sont activées à chaque étape du recrutement : la lecture d’une offre, l’échange avec un recruteur, l’entrevue, puis l’intégration. Les entreprises qui savent les déclencher construisent une expérience candidat plus engageante, mais aussi plus durable.
La biologie du recrutement (Québec 2024)
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+38 % de clics pour les offres au ton positif
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+60 % d’interactions avec des visuels humains
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90 % des décisions se prennent avant la raison
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1 seconde suffit pour créer une impression émotionnelle durable
Actions clés
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Adopter un ton humain, positif et authentique dans chaque communication.
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Utiliser des visuels qui mettent de l’avant la vie réelle au travail.
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Mesurer l’engagement émotionnel des candidats tout au long du parcours.
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Former les équipes RH à comprendre et à stimuler ces réactions biologiques.
La Pyramide RH d’Emplois spécialisés : une cartographie émotionnelle du travail moderne
Depuis 2022, plusieurs dirigeants québécois se posent la même question : pourquoi mes employés partent-ils malgré de bonnes conditions ? Salaires concurrentiels, horaires flexibles, télétravail partiel… et pourtant, les démissions se multiplient. Ce n’est pas un problème de rémunération, mais de désalignement émotionnel. Le bien-être au travail ne se limite plus à des avantages : il repose sur la satisfaction des besoins humains fondamentaux.
C’est dans ce contexte qu’Emplois spécialisés a développé la Pyramide RH, une adaptation moderne du modèle de Maslow appliquée à la réalité du marché du travail québécois. Conçue à partir des données recueillies entre 2022 et 2024, cette pyramide repose sur huit niveaux interdépendants, chacun correspondant à un besoin psychologique et biologique mesurable.
Selon les analyses internes d’Emplois spécialisés (2024), les entreprises qui appliquent ce modèle constatent :
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Une hausse moyenne de 32 % de la rétention du personnel ;
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Une baisse de 25 % du taux d’absentéisme ;
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Une amélioration de 19 % de la satisfaction globale des employés.
Ces résultats ne tiennent pas du hasard : ils traduisent la biologie de la motivation. Quand les besoins humains sont comblés, le cerveau libère les hormones du bien-être — dopamine, sérotonine et ocytocine — favorisant la loyauté, la créativité et la performance.
Les huit niveaux de la Pyramide RH d’Emplois spécialisés
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Niveau
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Besoins clés
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Effet émotionnel
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Impact sur la performance
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Sécurité
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Salaire équitable, stabilité d’emploi
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Calme intérieur, confiance de base
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+15 % de fidélité
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Appartenance
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Inclusion, culture bienveillante
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Ocytocine : lien et attachement
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Réduction du roulement
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Estime
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Reconnaissance, autonomie
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Sérotonine : fierté et stabilité
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+18 % de productivité
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Apprentissage
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Formation continue, progression
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Dopamine : curiosité et engagement
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+23 % d’innovation
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Équilibre
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Santé mentale, horaire flexible
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Endorphine : détente et sérénité
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–35 % d’épuisement
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Sens collectif
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Projets communautaires, RSE
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Ocytocine : sens et appartenance
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+21 % de satisfaction
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Fierté
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Beauté du milieu, technologie humaine
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Esthétique, stimulation positive
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Hausse de la créativité
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Valeurs
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Cohérence éthique et mission claire
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Sérénité et confiance durable
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+28 % de loyauté
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En intégrant cette pyramide dans leurs pratiques, les dirigeants découvrent que la motivation ne se décrète pas : elle se construit par étapes, en respectant la biologie émotionnelle du travailleur. Ce modèle redéfinit la relation entre performance et bien-être.
Une entreprise qui nourrit ces huit besoins devient naturellement plus résiliente. Elle attire, forme et retient sans forcer. Elle devient un écosystème humain où la réussite individuelle et organisationnelle se renforcent mutuellement.
Actions clés
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Intégrer la Pyramide RH dans les diagnostics organisationnels annuels.
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Identifier les besoins émotionnels non comblés par département.
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Ajuster la reconnaissance et la communication interne selon les niveaux de la pyramide.
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Former les gestionnaires à la lecture des signaux émotionnels en milieu de travail.
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Mesurer la progression par des indicateurs de bien-être (EPI) plutôt que des ratios mécaniques.
Tendances en ressources humaines

